La famille et les animaux

Les vaches

Depuis des générations ma famille élèves des vaches. Elle sont élevée principalement pour leur lait. Ma famille élève aussi des veaux, des génisses et des taureaux. Mais en fait, l’élevage est un processus très complexe qui s’étend sur des générations humainse et animales et qui demande un immense savoir-faire .

Ce sont toutes des vaches normande. L’une des meilleure laitière de la planète et certainement celle qui à la robe la plus variée et la plus belle de toutes les vaches et taureaux du monde.

Nous vivons parmi les vaches et leurs veaux. Nous vivons avec eux et pour eux. Vaches, veaux, génisses, taureaux forment une seconde famille puissamment liée à notre famille. La famille humaine au service des vaches, jour et nuit et tous les jours de l’années pendant des siècles. Cela créé des liens très profond, une culture, une civilisation d’éleveurs. Aux générations familiales coïncidents des générations bovines. Chaque animal à son identité et chaque troupeau sa personnalité. L’interdépendance homme-animal génère une co-construction du lien et une interaction entre l’éleveur et l’élevé. Les conversations à table au quotidien ou lors des fêtes de famille, quand les oncles, cousins, voisins sont rassemblés, ont pour sujet les vaches, et les meilleurs moyens d’alimenter celle-ci par le travail de la terre. Les mariages, alliances familiales, prennent en compte la qualité des troupeaux. La race bovine normande a ainsi été créée génération après générations par mes ancêtres.

Mon père avec ses vaches vers 1992
Une maîtresse vache est l’histoire de Barflleu, une vache dont la personnalité à marqué l’histoire du troupeau et de la famille. Tourné en Super 8 en 1991.
Un jeune taureau photographié par Papa dans les années 1950
Les vaques dans la Gaund-veie. La route qui va du Bouorg de Lestre à la mé. Annaée 1958.
Mon frère Pierre abreuvant Bouboule, le taureau au tière en hiver. Début des années 1980
Pierre et Bouboule, à la belle saison, début des années 1980
Pierre soigne une vache qui a un problème de pied dans la mer à Lestre
BARFLLEU, l’une des vache qui a le plus marqué notre génération. Elle était d’une intelligence et d’un caractère exceptionnels. Elle donnait un veau tous les ans et était bonne laitière. Son statut social de maitresse du troupeau, statut qu’elle avait acquis d’elle-même était à prendre en compte dans la gestion du troupeau.

Les chevaux, les mules et les ânes

Mon grand-père, Pierre-Edouard GODEFROY et l’un de ses chevaux, en arrière-plan on distingue la mule.
Mon grand-père avec l’un de ses chevaux et la mule. Cliché diapositif, vers 1955
Mon père conduisant la faucheuse attelée aux percherons de la ferme, cliché diapostiif vers 1955
Mon père conduisant la faucheuse-moissonneuse. Vers 1955.
Mon frère Pierre avec sa jument Collégienne et son poulain. Collégienne n était une trotteuse reconvertie en poulinière.
La mule de la Cour était très intelligente et très respectée. Elle vivait en quasi liberté et pouvait elle-même gérer son quotidien. Elle connaissait par cœur ses tâches quotidiennes et en particulier les horaires de la traite. Elle venait d’elle-même reculer sa voiture en marche arrière, manœuvre qui nécessitait de passer le pont situé devant la maison et garer sa voiture à gauche devant la laiterie. C’était une manœuvre complexe qu’elle effectuait toute seule 2 fois par jour.
La mule montée par un employé de la Cour
La mule attelée à un pulvérisateur épandant un produit chimique sur les cultures. Début des années 1950

Les chiens

Le chien a un statut tout particulier parmi les animaux de la ferme. De nos jour on le classerait dans la catégorie des animaux de compagnie et non pas dans celle des animaux de rente. Mais dans la culture paysanne normande, ces classifications n’existent pas. le chien aussi rend service, il travaille à sa manière. Mais à la différence de tous les autres y compris l’âne ou le cheval, il ne sera pas mangé à la fin de sa vie. Le chat non plus n’est pas un animal consommé mais il n’est pas traditionnellement choyé comme le chien.

Koulélé, chez ses premiers maîtres était toujours attaché par une chaîne et très mal nourri. Jusqu’au jour où une voisine amie des animaux réussit a obtenir qu’on lui cède ce chien très malheureux. Puis elle nous l’a donné. Miné par un ver solitaire, il était très maigre et malade. Une fois à la Cour, il est devenu un compagnon de chaque instant, choyé par tous mais aussi taquiné pour son tempérament hargneux. Film Super huit muet, 1983
Ce chien s’est appelé également Koulélé. Il est arrivé après le premier Koulélé et lui ressemblait de caractère. dans ces images il joue avec Bazou le singe de la maison devant le chenil de Cachi, l’autre chien de la famille. Film 16 mm muet, 1989.

Les volailles et en particulier les poules vivaient en liberté dans la cour et pouvaient aller partout sauf dans le jardin potager. Papa leur a même construit un poulailler de luxe vers 1950 en construisant un nouveau pigeonnier à leur usage. Sur cette photo elles entourent ma grand-mère, ma sœur et mes cousines. On distingue aussi Fakir le chien de la maison. ce cliché originalement en noir et blanc a été colorisé par un processus numérique. Cliché datant de 1958 environ
Les canards régnaient en maitre sur la Cour. Il y avait deux sortes, des Colverts ou Appelants et des canard d’Inde ou de Barbarie. Les Colverts étaient très difficiles à maitriser. Ils étaient toujours présents pour réclamer le grain mais une fois adultes ils devenait semi-sauvage. Le marais étant situé à proximité, ils allaient et venait avec leur cousin sauvages.
En se posant ou en atterrissant sur la douve côté ouest ils passaient souvent entre les fils de cuivre qui alimentaient la maison en électricité. Cette installation réalisée par mon grand-père dans les années 1920 était composées de 4 ou 5 fils écartés de 20 ou 30 cm chacun. Le passage des canards au milieu des fils faisaient résonner le pavillon d’angle sud-ouest comme une guitare. Ce son étonnant se répandait dans les pièces dans chambres du pavillon et dans les pièces attenantes.
Les canard d’Inde (importés au XVIe siècle de Méso-Amérique) étaient beaucoup plus domestiques. Les cannes avaient l’habitude de faire leurs nids dans les greniers à foin et à la naissance des petits ces derniers devaient sauter de 5 à 6 mètres sur le sol de la cour.
Tous les jours vers 16h solaires, les canards se rassemblaient devant la maison (comme sur la photo) et attendaient leur pitance. Je venais muni de grain en criant « Willi, willi, willi » A cet instant tous les canards cancanaient à tue-tête jusqu’à ce que je les nourrisse.

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